Dans le cadre des efforts nationaux visant à lutter contre l’immigration irrégulière et à garantir la sécurité ainsi que l’ordre public, il est demandé à tous les étrangers en situation irrégulière, quelle que soit leur nationalité, de quitter volontairement et pacifiquement le territoire national dans un délai d’un mois à compter d’aujourd’hui.

À l’issue de cette période, les forces de sécurité seront pleinement mobilisées pour mener des opérations de contrôle, d’interpellation et de reconduite aux frontières, dans le strict respect des lois en vigueur et en vue de préserver la stabilité nationale. Aucune exception ne sera accordée, et toute personne en situation irrégulière sera concernée par ces mesures.

L’exécution de ces opérations relève exclusivement des forces de sécurité nationales. Il est formellement interdit à tout citoyen ou résident de se substituer aux forces de l’ordre ou d’entreprendre des actions personnelles à l’encontre des étrangers concernés. Toute tentative d’agression, de violence ou de harcèlement à leur encontre constituera une infraction passible de poursuites judiciaires. Les auteurs de tels actes seront traduits en justice et sanctionnés conformément à la loi.

L’État demeure le seul garant de l’application des procédures légales et de l’exécution des décisions prises dans ce cadre. Il appelle l’ensemble de la population à respecter ces mesures et à coopérer pleinement avec les autorités compétentes afin d’assurer le bon déroulement des opérations. Toute tentative d’entrave aux directives édictées exposera les contrevenants à des sanctions.

L’État réaffirme son engagement à faire respecter la loi avec fermeté, tout en garantissant l’ordre public et la sécurité de tous.

 

Dans un communiqué qui nous est parvenu du ministère de l’Intérieur, il est annoncé l’imminence du  lancement  d’opération de rafles et de refoulement des étrangers en situation irrégulière sur l’ensemble du territoire national y compris dans la capitale et les régions et ceci dans l’objectif de diminuer le nombre de personnes en situation irrégulière  Nous vous reproduisons ci-dessous l’intervention du ministre de l’intérieur M.Said Nouh Hassan  qui a réuni hier toutes les parties concernés par ces opérations..

Dans le cadre de la lutte renforcée contre l’immigration irrégulière, le Ministère de l’Intérieur annonce le lancement d’opérations de rafles et de refoulement des étrangers en situation irrégulière sur l’ensemble du territoire national, y compris dans la capitale et les régions.

La présence massive d’immigrants irréguliers constitue une menace sérieuse pour la sécurité publique, l’équilibre environnemental, ainsi que pour la cohésion sociale et économique de notre pays. Ces flux incontrôlés exacerbent les tensions sociales, surchargent nos infrastructures et freinent les efforts de développement national. Afin de répondre à cette situation préoccupante, des mesures d’urgence ont été prises pour garantir la protection de nos citoyens et assurer une gestion plus efficace de notre territoire. Le Ministre de l’Intérieur a tenu une réunion avec Son Excellence l’Ambassadeur d’Éthiopie afin de reprendre les discutions sur les défis liés à cette situation. Lors de cette rencontre, il a été convenu de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays pour une meilleure gestion des flux migratoires.

Parmi les mesures phares adoptées à l’issue de cette réunion, la mise en place d’un comité mixte a été décidée.

Ce comité sera chargé de superviser les opérations de rafle et de refoulement des personnes en situation irrégulière, tout en veillant au respect des droits fondamentaux de chaque individu. Le comité mixte, composé de représentants du Ministère de l’Intérieur et de l’Ambassade d’Éthiopie, aura pour rôle de coordonner et de surveiller les actions sur le terrain. Il veillera également à ce que les opérations se déroulent dans le respect des lois nationales et des accords internationaux, tout en assurant la sécurité de tous.

À l’issue de ces opérations de rafle et de refoulement, un processus d’enregistrement des travailleurs éthiopiens présents sur le territoire sera mis en place. Ce processus permettra d’identifier les travailleurs domestiques, tout en assurant un suivi administratif adéquat.

L’objectif est de diminuer considérablement le nombre de personne en situation irrégulier et d’identifier les travailleurs domestiques.

Le Ministère tient à souligner l’importance de cette initiative pour la préservation de la paix sociale et de l’ordre public, et réitère son engagement à garantir la sécurité de tous sur le territoire national.

Le ministre de l’Intérieur, Son Excellence Monsieur  Said Nouh Hassan, a reçu mardi dernier  au ministère de l’Intérieur, M. Philippe Kuessan-San Creppy, Représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à Djibouti.

Cette audience a porté sur la participation de la délégation de haut niveau de Djibouti a la 75e session du Comité Exécutif de l’UNHCR qui se tiendra du 14 au 18 octobre à Genève en Suisse, et sur l’accélération de la mise en œuvre du Cadre d’Action Globale pour les Réfugiés (CRRF) notamment la mobilisation des acteurs de développement pour investir dans les priorités du pays sur le développement des zones d’accueil des réfugiés, en vue de contribuer à la réalisation effective de la Vision 2035 de Djibouti. Le ministre a été informé par l’UNHCR des efforts qui sont conduits en vue de mobiliser les acteurs de développement et les financements, et particulièrement les efforts conjoints auprès de la Banque Mondiale sur la mobilisation des fonds du Guichet pour les communautés d’accueil et les réfugiés (WHR), pour contribuer au développement économique, social et environnemental du pays.

Le ministre a été informé de la Sélection du Projet Facilité Technique pour accroitre l’autonomisation économique des réfugiés et des communautés hôtes – Guichet d’appui ciblé (Pilier III) de la Facilité d’appui à la transition (FAT) de la Banque Africaine de Développement.

Ledit projet portera sur l’inclusion financière, qui vise à la contribution de la création d’emploi, l’autonomisation financière des femmes, et l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes.

Le ministre de l’Intérieur a mis en relief le besoin de renforcer davantage la coordination, les solutions innovantes et les partenariats entre acteurs humanitaires et acteurs de développement, et les investissements structurants pour assurer une protection aux réfugiés. Le Représentant de l’UNHCR, a quant à lui, saluer les efforts des plus hautes autorités du pays, et réaffirmer la détermination de l’UNHCR à renforcer le plaidoyer très actif, pour des investissements dans le domaine des infrastructures, de l’eau, de l’énergie solaire, de l’éducation, de la santé, de la protection sociale et de l’autonomisation économique dans les zones d’accueil des réfugiés.

Pour terminer, il convient de noter que cette audience souligne l’importance, pour le ministère de l’intérieur du respect des engagements internationaux de Djibouti en matière de protection des réfugiés.

Le 23 septembre 2024, une rencontre significativ es’est tenue entre le ministre de l’Intérieur de la République de Djibouti, M. Said Nouh Hassan, et les représentants de l’ONG Global Djibouti Diaspora (GDD). Cetteréunion, marquée par un esprit de collaboration, a permis de discuter des défis et des opportunités que la diaspora djiboutienne peut apporter au développement du pays.

Présidée par Hassan Houssein Robleh, président de GDD, et accompagnée par Fardoussa Ali Gurreh, directrice financière de l’ONG, la délégation a reçu un accueil chaleureux et un soutien sincère de la part du ministre de l’Intérieur et de son nouveau secrétaire général, M. Souleiman Moumin Robleh. Parmi les sujets abordés, la mise en place d’une carte spéciale pour la diaspora, similaire à celle existantdansd’autres pays, a été au centre des discussions. Cette initiative vise à faciliter les demarches administrative et à renforcer les liens entre la diaspora et Djibouti.

Exemples de cartes spéciales pour la diaspora dans d’autres pays.

Au Maroc, la carte de la diaspora marocaine, appelée “Carte Consulaire”, permet aux Marocains résidant à l’étranger de bénéficier de divers services administratifs et de facilités, tels que l’accès à des services consulaires simplifiés et des avantages fiscaux.

En Inde, La “Person of Indian Origin (PIO) Card” et la “Overseas Citizen of India (OCI) Card” offrent aux Indiens de la diaspora des avantages tels que des visas de longue durée, des facilités pour l’achat de propriétés et des droits similaires à ceux des citoyens indiens dans certains domaines. Au Philippines, La “Balikbayan Program” permet aux Philippins de la diaspora et à leurs familles de bénéficier de privileges tels que des exemptions de droits de douane sur les biens importés et des séjours prolongés sans visa.

La discussion aégalement porté sur la réalisation de projets importants a caractère humanitaires dans les prochaines semaines ou le ministre a exprimé son appui pour ces projets. Un consortium d’associations de la diaspora, en collaboration avec GDD, prévoit de lancer des initiatives dans le domaine de la gestion et de la valorisation des déchets. Ces projets, essentiels pour le développement durable, bénéficieront d’un accompagnement administratif pour assurer leur succès.

Cette rencontre marque ainsi une étape importantedans la coopération entre la diaspora djiboutienne et les autorités locales, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de développement et de collaboration.

Le ministre de l’Intérieur M. SAID NOUH HASSAN a participé à la 41ème session ordinaire du Conseil des Ministres Arabes de l’Intérieur(CMAI) tenue le 26février 2024au siège de l’Organisation à Tunis.

Le ministre était accompagné d’une délégation composée de M. Mohamed Abdi Farah, conseiller technique et point focal du CMAI et du Colonel Yahyeh Mohamed Magareh, conseiller technique aux affaires de la Sécurité.

Le Conseil des ministres arabes de l’intérieur a pour mission de développer et consolider la coopération et la conjugaison des efforts entre les pays arabes en matière de sécurité intérieure et de lutte contre la criminalité.

Cette réunion, qui s’est tenue en présence des délégations sécuritaires de haut niveau et des représentants de la Ligue arabe et de l’Interpol, a permis d’examiner plusieurs questions liées à la coopération sécuritaire interarabe.

Il s’agissait des projets relatifs au 11ème plan sécuritaire arabe, le 9ème plan médiatique arabe de sensibilisation sécuritaire et de prévention du crime, ainsi que la 8ème phase du plan relatif à la stratégie arabe de la sécurité routière.

A cette session ont pris part également des représentants du bureau de la lutte contre le terrorisme des Nations unies, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’université arabe Nayef des sciences sécuritaires et de l’Union sportive arabe de la police. A cet effet, les ministres arabes ont pu traiter également les rapports relatifs aux actions du Secrétariat général et de l’Université arabe Naïf pour les sciences sécuritaires.

En marge de la réunion

Le Ministre de l’Intérieur, M. SAID NOUH HASSAN, a rencontré, en marge de la réunion, un certain nombre de ses homologues arabes notamment les Ministres de l’Intérieur du Royaume d’Arabie Saoudite, du Sultanat d’Oman et de Tunisie.  Il a abordé l’amélioration de la coopération bilatérale à cette occasion.

Dans ce contexte, en aparté avec  son Altesse Royale ABDOULAZIZ BEN SAOUD, ministre de l’Intérieur du Royaume d’Arabie Saoudite et président d’honneur du CMAI, Monsieur Said Nouh Hassana a souligné l’importance des relations de coopération entre nos deux pays. Des questions diverses ont étés passées en revue par les deux responsables, notamment le thème de l’immigration clandestine vers les pays du Golfe à travers la République de Djibouti  et la nécessité de développer davantage la collaboration des deux pays dans la lutte contre ce fléau.

Le prince saoudien s’est félicité de l’effort consenti par la République de Djibouti dans la lutte contre la migration irrégulière et s’est engagé à travailler étroitement avec la république de  Djibouti dans la maitrise de ce phénomène.

Lors de l’entretien avec le ministre Omanais de l’Intérieur, SEM HAMOUD BEN FAYSAL AL-BOUSA’IDI, les deux responsables ont retracé les liens millénaires unissant les deux peuples et ont convenu d’engager des liens de coopération entre les deux ministères.

Le ministre omanais a exprimé sa joie de travailler avec son homologue djiboutien  et a promis d’étudier le projet de mémorandum d’entente soumis à son approbation.

Enfin,  la rencontre avec le ministre de l’Intérieur tunisien ELFEKI KAMEL était une occasion pour discuter des voies et moyens de renforcer les relations de coopération bilatérales.

Le ministre tunisien nous a assuré de son entière disposition à échanger avec son homologue les expertises de son pays dans les domaines de la police scientifique, de la lutte contre la criminalité financière et le terrorisme.

Au cours d’une cérémonie organisée le dimanche 4 décembre dernier, à l’hôtel Kempinski, par la représentation à Djibouti de l’organisation internationale pour les migrations (OIM) en collaboration avec le bureau de la coordination nationale de la migration, le ministre de l’intérieur, Saïd Nouh Hassan a lancé officiellement, la mise en œuvre du plan d’action quinquennal pour la période 2022-2027, de la stratégie nationale dédiée pour les migrations sous nos cieux.

Sise, dans une région tourmentée par des crises économiques, politiques et environnementales, la république de Djibouti, constitue un pays de destination et de transit pour des milliers de migrants provenant des pays limitrophes. Pour mieux gérer cet énorme flux migratoire, il s’avère nécessaire pour le gouvernement djiboutien de mettre en place une stratégie nationale dont l’objectif principal est de favoriser une approche de la migration basée sur les droits humains en conformité avec les instruments internationaux sur les droits des migrants.
Une année après le lancement de cette stratégie, le bureau de coordination nationale de la migration du ministre de l’intérieur, en collaboration avec la représentation à Djibouti de l’organisation internationale pour les migrations (OIM), les partenaires au développement et les pays amis, a élaboré un plan d’action permettant au pays de répondre aux défis et les réalités urgentes en matière de migrations.
La cérémonie de lancement de ce plan d’action quinquennal pour la période 2022-2027 s’est déroulée le dimanche 4 décembre passé à l’hôtel Kempinski.
Placé sous le haut patronage du ministre de l’intérieur, Saïd Nouh Hassan, l’évènement a réuni sur place, le coordinateur résident du système des nations unies à Djibouti, José Barahona, la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Stéphanie Daviot, le chargé d’affaire par intérim de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti et auprès de l’IGAD, Fabrice Basile, le président de la commission nationale des droits de l’homme, Ali Soubaneh Atteyeh, le directeur général de la police nationale, le colonel Abdourahman Ali Kahin, le commandant des gardes-côtes, le colonel Wais Omar Bogoreh, des représentants des organisations onusiennes et un parterre d’officiers de la police nationale, dont le coordinateur national de la migration, le colonel Abdoulkader Ibrahim Gona.
Après une présentation du plan d’action de la stratégie nationale pour les migrations, la cheffe de la mission de l’OIM à Djibouti, Stéphane Daviot, a rappelé que Djibouti est un pays de passage et de destination pour des nombreux migrants. Selon les informations de l’OIM, près de 160 000 migrants en grande partie, Ethiopiens ont transité par Djibouti en 2021 a-t-elle précisé.
En ce qui concerne, les objectifs fondamentaux de cette stratégie et de ce plan d’action, il consiste selon la cheffe du bureau local de l’OIM, non seulement à mieux gérer le flux migratoire mais également à mettre en valeur le potentiel que représente ces migrations.
Le coordinateur du système des Nations-Unies, José Barahona, qui l’a suivi, a mis l’accent sur la générosité du peuple djiboutien dans l’accueil des populations de migrants avant de déclarer que «les Nations Unies saluent le leadership dont la République de Djibouti fait preuve en matière de migration».
Pour sa part, le chargé d’affaire par intérim de la délégation de l’Union Européenne, Fabrice Basile, a fait part aux participants de cette cérémonie que «La délégation de l’Union européenne continuera à travailler avec ses partenaires pour appuyer le gouvernement Djiboutien dans la création d’établir des structures et des cadres de travail permettant une gestion humaine et ordonnée des migrations à Djibouti».
Pour clôturer cette série d’intervention, le ministre de l’intérieur, Saïd Nouh Hassan, a indiqué que «Les conséquences liées à cette immigration clandestine sont déjà perceptibles et prennent une évolution inquiétante».
«70 % des infractions sont commises par certains de ces étrangers se trouvant en situation irrégulière à Djibouti et qui sont prêts à tout pour subvenir à leur survie» a souligné le ministre de l’intérieur.
«Le seuil de la tolérance est dépassé pour supporter les fardeaux de cette immigration clandestine, en perpétuel évolution en nombre» a-t-il insisté et de soulever dans la foulée «l’inquiétude d’invasion et la psychose de peur ressenties par notre population», lesquelles risquent d’engendrer à la longue selon le ministre Saïd Nouh Hassan, «un climat de méfiance et de xénophobie à l’égard de ces immigrés clandestins».
Cette activité a été organisée dans le cadre du projet « Solutions pérennes pour les populations hôtes, les réfugiés et les migrants les plus vulnérables sur le territoire djiboutien» financé par l’Union Européenne.
Rachid Bayleh
 Ils ont dit…
 Saïd Nouh Hassan
Ministre de l’intérieur
«Cette population flottante, difficilement contrôlable, constitue une menace pour la sécurité des personnes et des biens».
«La République de Djibouti, du fait de sa stabilité interne et de sa  position géographique est devenue le principal point de passage pour les flux migratoires traversant le golfe d’Aden et la mer Rouge. Ces migrants qui proviennent des pays voisins se dirigent majoritairement vers l’Arabie saoudite et le Golfe à la recherche de meilleurs moyens de subsistance au risque de leurs vies. Leur nombre, estimé à plus de 120 000 personnes, augmente chaque jour et la majeure partie d’entre eux échoue à Djibouti- ville.
Bon nombre d’entre eux, surtout les femmes et les enfants, vivent dans la précarité et déambulent quotidiennement dans les différentes artères de la ville de Djibouti à la recherche d’emploi. La première cause de leur exode est influencée en partie par l’hospitalité et la facilité d’obtention d’emploi dans le secteur informel qu’ils trouvent auprès de nos concitoyens. Cette population flottante, difficilement contrôlable, constitue une menace pour la sécurité des personnes et des biens.
Les conséquences liées à cette immigration clandestine sont déjà perceptibles et prennent une évolution inquiétante dans le domaine de la sécurité (augmentation des criminalités, dégradation de l’environnement et des mœurs, prolifération des maladies etc….) quand on sait que 70 % des infractions sont commises par certains de ces étrangers se trouvant en situation irrégulière à Djibouti et qui sont prêts à tout pour subvenir à leur survie. Le seuil de la tolérance est dépassé pour supporter les fardeaux de cette immigration clandestine, en perpétuel évolution en nombre, et dont la présence sur notre sol constitue une menace réelle à l’ordre public dans un pays comme le nôtre de faible démographie par rapport à ses voisins. L’inquiétude d’invasion et la psychose de peur d’insécurité, ressenties par notre population, risquent aussi d’engendrer à la longue un climat de méfiance et de xénophobie à l’égard de ces immigrés clandestins.
La gestion de cette migration illicite est donc un des défis majeurs auxquels le pays est confronté et pour laquelle nous sollicitons l’engagement de chacun de nous ici présent ainsi que l’appui continu de nos partenaires techniques et financiers. En raison de ses implications diverses notamment en termes de droits humains, l’État djiboutien est appelé à développer une gestion migratoire fondée sur ses engagements juridiques internationaux et communautaires. Ces engagements impliquent les libertés et une responsabilité de protection des droits fondamentaux de tous les migrants se trouvant en transit ou sur notre territoire».
José Barahona
Coordonnateur résident du Système des Nations Unies
« La générosité du peuple Djiboutien dans l’accueil des populations de migrants est un exemple pour le monde entier »

«La République de Djibouti est un exemple pour la région et le monde entier. En effet, il est estimé que plus de 140 000 migrants transitent via le pays chaque année. Sans oublier les populations flottantes, saisonnières et les déplacés dues aux divers chocs dus aux conflits et au changement climatique. Rien que cette année, plus de 123 000 migrants sont passés par le pays entre janvier et octobre. Et malgré l’impact énorme que ces chiffres représentent sur la population du pays, particulièrement en milieu rural, la générosité du peuple Djiboutien dans l’accueil des populations de migrants au sein des communautés hôtes et sa capacité à pouvoir coexister de manière paisible avec eux est un exemple pour le monde entier. En effet, il est crucial de considérer la migration non seulement comme un problème à résoudre, mais plutôt comme une solution potentielle à de nombreux défis auxquels nous sommes confrontés. D’en faire une source de prospérité, pas seulement un synonyme d’inhumanité.
Dans ce sens, les Nations Unies saluent le leadership dont la République de Djibouti fait preuve en matière de migration. Car il est également important de reconnaître la générosité et les efforts déployés par le Gouvernement Djiboutien dans le traitement et la protection des migrants».
Mme Stéphanie Daviot
Cheffe de la mission de l’OIM à Djibouti,
«Cette stratégie et ce plan d’action reflètent, ce que nous voulons faire ensemble de la migration à Djibouti»
«Djibouti est un pays de passage et de destination pour de nombreux migrants, selon les informations de l’OIM, près de 160 000 migrants en grande maturité, Ethiopiens ont transité par Djibouti en 2021. Il était important pour nous, d’accompagner le gouvernement, d’accompagner les partenaires afin d’avoir une feuille de route, pour mieux gérer ces migrations, mais également pour mieux essayer de mettre en valeur le potentiel que représente ces migrations. Le plan d’action, a fait l’objet de nombreuses discussions, qui se sont sont tenues auprès des partenaires gouvernementaux, des agences des Nations Unies mais également de nos bailleurs de fonds de différentes ambassades du secteur civil, de façon à ce que cette stratégie et ce plan d’action reflètent, ce que nous voulons faire ensemble de la migration à Djibouti».
 M. Fabrice Basile,
Chargé d’affaires par intérim de la délégation de l’UE à Djibouti
«Ce programme a pour objectif d’accompagner Djibouti à concrétiser ses engagements dans le Pacte Mondial sur les Migrations»
«Je rappelle que la mise en œuvre de ce plan d’action devrait répondre à l’impératif de faire respecter les droits humains des migrants. Nous sommes à votre écoute pour qu’ensemble nous puissions poursuivre l’engagement fort et continu de l’Union européenne sur la question de la migration. Ce programme complète d’autres actions du partenariat entre l’Union européenne et le gouvernement de Djibouti (…) Elles ont toutes pour objectif d’accompagner Djibouti à concrétiser ses engagements dans le Pacte Mondial sur les Migrations (Global Compact for Migration) et le Comprehensive Refugee Response Framework (CRRF)».